Petite histoire du café Viennois
Découvrez la légende des cafés viennois, elle trouve son origine en 1683 à la fin du siège de Vienne…

En 1683, Vienne est pour la seconde fois attaquée par les Turcs. La ville est libérée après quelques mois de siège grâce, selon la légende, à des informations fournies par Franz Georg Kolschitzky, un jeune noble polonais. En récompense, il reçoit 500 sacs de café abandonnés par le camp ennemi. C’est ainsi qu’ouvre dans la foulée le premier café d’Europe centrale. Kolschitzky y sert un café à la turque mais sa boisson ne plaît pas aux Viennois. Le jeune homme a alors la brillante idée de filtrer son café et de l’adoucir avec du miel et du lait, le succès est immédiat. Pour accompagner la dégustation et retenir ses clients, il instaure un ensemble de rituels qui ont perduré jusqu’à aujourd’hui comme l’écoute de musique classique, la presse mise à disposition tous les matins ou le verre d’eau servi avec le café sur un petit plateau.
Dans un premier temps, les cafés viennois sont fréquentés par une clientèle masculine, qui vient fumer, jouer au billard et parler affaires. Mais petit à petit, le nombre d’établissements explose et le café devient un vrai lieu de vie pour tous. Pendant la révolution industrielle, en pleine crise, les ouvriers entassés dans des logements étriqués viennent passer l’après-midi au café. À la fin du XIXe, les écrivains et les artistes investissent le lieu, s’y rencontrent, débattent et travaillent.
Depuis 2011, la Wiener Kaffeehauskultur (la culture des cafés viennois) est inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Les cafés viennois sont décrits comme des lieux « où le temps et l’espace sont consommés, alors que seul le café se trouve sur l’addition ».
À la Manufacture, on déguste son café comme à Vienne, en savourant un instant hors du temps.